Israel AriñoTerritoires d'expérience Israel Ariño est né en 1974 à Barcelone. Il est diplômé de l’Institut d’études photographiques de Catalogne et de l’École des beaux-arts de Barcelone.Il enseigne à l’Université de Barcelone. Il est représenté par la Galerie Tagomago à Paris et à Barcelone. « Bouleverser les données du réel. Toutes mes photographies, aux techniques et styles divers constituent une somme autobiographique pétrie d'obsessions,d'apparitions et de découvertes, qui interrogent les mystères de la vie quotidienne. Pour explorer le domaine de l'énigmatique, j'ai choisi régulièrement des thèmes autour de la disparition, de la mort, du hasard, du voyage, du rêve, du monde des esprits et du cosmos. Je suis fasciné par ces territoires intermédiaires qui échappent à la raison : la vérité et la fiction, le visible et le non visible, l'animé et l'inanimé, le vivant et l'inerte, le nomade et le sédentaire. Mon ambition a toujours été de subvertir par l'image, pour faire voir la réalité comme si nous la découvrions pour la première fois. « Le réel rendu fantastique par la vision » disait Brassai. Depuis mes débuts, je m'interroge pour savoir ce qui a déclenché ma démarche. Le surréalisme a eu une grande influence sur moi, faisant porter mon regard sur cette longue tradition d'art anticonformiste, subjectif, contradictoire et énigmatique. Il m'a aidé à mieux comprendre mon cheminement : mettre en relief les dessous insolites de la vie ordinaire, déterminer les coïncidences entre la forme extérieure du monde et sa propre subjectivité et proposer un univers lourd de mystères et plein de significations ouvertes. Après 20 ans de recherches, j'aimerais penser que mon travail s'ancre dans une tradition qui incite à ne pas photographier une chose pour ce qu'elle est évidemment, mais pour ce qu'elle est d'autre. » Israel AriñoSur le fil du réel et de la fiction, du rêve et de la réalité, aux limites de la rationalité. Israël Arino se fixe pour objectif de evisiter l’espace architectural du centre hospitalier interdépartemental de Clermont de l’Oise par la production de photographies qui sont autant de seuils perceptifs et subjectifs, révélant dans le quotidien d’autres dimensions, qu’elles soient oniriques, imaginaires ou funèbres, songes, mensonges ou fables. Quand l’ordinaire tient lieu d’extraordinaire…