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Tina Merandon (2016)

Full moon


Cette série photographique sur l'amour à Hong Kong a été réalisée à l'automne 2016. 

Le titre « Full moon » fait référence au jour de la grande fête de la pleine lune à Hong Kong, le jour de mon arrivée. La nuit de la pleine lune est source de mythes. C’est une rêverie, un souhait, quelque chose de pur et de doux qui correspond un peu à l’esprit des asiatiques. Les codes ne sont pas les mêmes.
 
Cela se passe la nuit dans la ville, les couples se retrouvent et se cherchent. Des aplats de couleurs chaudes et l’éclat du flash expriment en sourdine le côté électrique de cette ville palpitante et en perpétuelle mutation. La couleur rouge revient, permanente, dominante, symbole de la passion vitale dans tous les registres.

Tina Merandon, née en 1963, vit et travaille à Paris. Elle est représentée par l’agence Signatures et par la galerie Chris Boïcos Fine.

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Tina MERANDON (2013-2014)
Les chiens

La série photographique « Les chiens » donne à voir des molosses prêts à attaquer, babines retroussées sur des rangées de crocs inquiétants, yeux rougis et l’envie d’en découdre. La composition des scènes, où les animaux, violemment éclairés par les flashs, semblent sortir de la nuit, amplifie la dimension anxiogène.
Ces scènes d’agression provoquent la réceptivité émotionnelle du spectateur et réveillent ses angoisses. La violence contemporaine le dispute aux fantasmes de chacun, ouvrant la porte aux terreurs primaires qui hantent les cauchemars. Devant de telles images, plusieurs dimensions de nos peurs s’affrontent : crainte irrationnelle du monstre, crainte réaliste de l’agression. C’est l’enfant apeuré en nous qui réagit, tout autant que l’adulte, dont la mémoire inconsciente est nourrie des violences de son histoire collective et personnelle.

Tina Merandon, née en 1963, vit et travaille à Paris. Elle mène depuis plusieurs années une recherche personnelle où les corps occupent une place prépondérante qu’ils soient rêvés, acrobatiques, formatés ou improvisés. Son travail tourne autour de la question des rapports de pouvoirs au niveau politique, social ou intime. Elle est représentée par Signatures, maison de photographes. En résidence à la Capsule au Bourget en 2013 – 2014.

Références bibliographiques :
Escape, Diaphane éditions, préface de Yan Ciret, 2009
Vertigo, Diaphane éditions, préface de Raphaëlle Bacqué, 2012

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Tina Merandon (2009)
Escape

Photographe accueillie en résidence à Beauvais pour les Photaumnales 2009, Tina Merandon a souhaité questionner la présence des corps dans l’espace urbain. Elle a travaillé avec de nombreuses associations beauvaisiennes et construit un parcours, nourri de rencontres et d’échanges entre les modèles et photographe.
Les images nées de cette complicité, ne révèlent jamais complètement la ville, mais esquissent les contours des quartiers.
Ces corps anonymes ou identifiés, ces corps amalgamés, suspendus, ces rencontres improbables ou ces confrontations suggérées témoignent des interrogations sur notre place dans l’espace et aussi de notre difficulté à comprendre les formes, lorsqu’elles s’éloignent du champ des probables.
Un livre, Escape, accompagné d’un texte de Yan Ciret, a été publié par Diaphane éditions.

Tina Merandon aime ses congénères ; il suffit de visionner ses images pour s’en convaincre. « J’aime beaucoup le portrait, confie-t-elle. C’est un moment privilégié où l’on peut laisser s’exprimer le ressenti que l’on a avec les personnes photographiées. C’est un exercice passionnant, d’autant qu’en règle générale, je ne dispose que de peu de temps… ». Elle réalise ainsi de nombreux portraits d’hommes et de femmes politiques pour le journal Le Monde.
Cette envie de se confronter aux autres l’a poussée à réaliser un travail de longue haleine sur les hommes dans la ville.
« Pendant 4 ans, j’ai photographié des personnages en situation de stress ». Pour cette série, qu’elle intitule « Syndromes », elle a été lauréate du prix Jeune création 2003.
En 2006 et 2007, Tina s’est intéressée aux jeux de pouvoir en laissant carte blanche à des couples d’adultes et d’enfants. De ces improvisations sont nés « Duos / Duels ».
« Le projet à Beauvais s’inscrit dans cette continuité, commente-t-elle. Pour interpréter les « quartiers libres », je forme des équipes avec des associations locales. Je les réunis quelques heures et chacun va raconter une histoire…». Des histoires à découvrir avec les jeunes de l’association Au-devant de la scène du quartier Saint-Jean, avec les acrobates de l’école de cirque La Batoude, les seniors d’un club de gymnastique, les plongeurs de l’Aquaspace, et d’autres encore…