Portraits publics, un certain manifeste - Nicolas Havette De nombreuses industries de production textile se sont implantées au Cambodge, qui jouit au plan international d’une meilleure aura auprès des clients et d’une meilleure communication que ses voisins tels que le Bangladesh ou les Philippines. Pourtant, en janvier 2014, lors de manifestations publiques pour la reconnaissance du droit du travail et la réévaluation des salaires dans la capitale cambodgienne, l’armée a tiré à balles réelles sur les ouvriers.
« La police cambodgienne a ouvert le feu vendredi 3 janvier à Phnom Penh sur une manifestation d’ouvriers du textile, causant la mort d’au moins trois personnes, dernier épisode violent d’une mobilisation qui dure depuis des semaines pour réclamer des augmentations de salaires. (...) Les manifestations du secteur textile, crucial pour l’économie cambodgienne, se sont multipliées ces dernières années pour dénoncer les conditions de travail. Les syndicats se plaignent notamment d’évanouissements collectifs, attribués à la sous-alimentation et au surmenage. Dans ce contexte de globalisation, le travail photographique proposé par Nicolas Havette opère un détournement de l’esthétique publicitaire déclinée par les marques qui produisent dans ce pays, pour mettre en avant le portrait et les paroles de ces hommes et de ces femmes qui se battent au quotidien pour que la dignité soit respectée dans les usines. Diplômé des Beaux-Arts de Rennes et de l’école nationale Supérieure de la photographie, Nicolas Havette, 35 ans, est photographe auteur depuis 2006. Il travaille entre la France et l’Asie du sud-est. Du 4 avril au 31 mai l Arrières des bus du STAC circulant sur le territoire de la Communauté de l’Agglomération Creilloise
|