« Ce qui me passionne dans le phénomène “majorettes”, ce n’est pas le côté artistique et sportif, ce sont les composantes sociales de cette activité. Bien que répandue sur tout le territoire français, l’implantation des majorettes est concentrée sur la région Nord-Pas-de-Calais.

Les majorettes sont représentatives d’une société au même titre que le cyclisme, la boxe et les fanfares et harmonies. Toutes ces activités font partie de la culture ouvrière issue du monde industriel du Nord. Les majorettes sont une vitrine de cette culture. Il me semble important d’en témoigner. A travers une série de portraits en noir et blanc, je rends hommage à ces jeunes filles, à ces femmes et à ces jeunes gens et aux clubs qu’ils représentent. Je suis un photographe du patrimoine humain et je cherche une vision signifiante. […] Toutes les prises de vue (en 4×5 inches) sont l’objet d’une recherche, d’un dialogue. Je cherche la complicité de mes sujets. J’ai toujours un contact préalable au cours duquel j’explique mes intentions, ma façon de photographier afin que chaque personnage ait le désir d’échanger, d’exister dans sa qualité humaine ».

Gilles Perrin vit à Paris. Auteur photographe depuis 1972, spécialiste du grand format, grand voyageur, il a entrepris une série de portraits qui l’a entraîné de la Chine et du Tibet a l’Egypte en passant par le Pérou, l’Ethiopie, le Mali, le Niger, le Triangle d’or, l’Irlande et la France. Apres avoir enseigné à l’Université Paris VIII pendant vingt ans, il transmet aujourd’hui son savoir-faire a l’Ecole de l’image des Gobelins, à Paris, et à l’Ecole nationale supérieure de la photographie d’Arles.

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