DIAPHANE MONOCHROME RVB 01

Afficher l'image d'origineVincent Rubin
Passagers
2012


Je cherche dans les villes des dispositifs de mise en scène liés au traitement de l’éclairage et de l’espace dans les endroits publics, parfois une rue, un carrefour, souvent des lieux de transit comme un ascenseur de métro ou des escalators. Ces dispositifs que je découvre et m’approprie permettent de faire émerger de l’anonymat du flux urbain des éléments et d’en éprouver la singularité. Avant tout, la photographie. Je l’envisage comme une pratique, un rite magique qui consiste à saisir ce qui se dessaisit à chaque instant : le flux du temps, et ce qui le constitue : le mouvement. Ce que je trouve dans ces lieux de passages, dans ces entre-deux d’où l’on est déjà parti et pas encore arrivé, ce sont les formes qui conviennent à mon interprétation du mouvement. Des ascenseurs de métro, des escalators, des couloirs souterrains… ou, dans un registre similaire, la rue, je trouve dans ces lieux décontextualisés, dans ces « nulle part », entre ici et ailleurs, une forme d’immobilité mobile, de « perpetualis », propice à l’incarnation du regard que je porte sur le mouvement : un éternel retour. Aussi, un objet photographique vivant sera porteur d’un souffle : la durée ».

Vincent Rubin est né en 1976 à Rennes. Diplômé de l’Ecole supérieure d’audiovisuel (cinéma documentaire), il travaille essentiellement à Paris, Rennes et Saint-Etienne. Son travail photographique s’articule autour de l’idée de passage et du passager